La Fondation ELHAJ
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- ELLE : Qu’est-ce que le Temps ?
- LUI : Mauvaise question. La bonne est : Où est le temps ?
- ELLE : Quoi !? Le Temps se trouverait dans un endroit ! Le Temps est une mesure pas un objet physique dans un espace physique !
- LUI : Ce n’est en effet pas un Objet Physique dans un Espace Physique mais des choses mues dans un Espace Physique.
- ELLE : Mues par qui ou quoi ?
- LUI : Mues par l’énergie.
- ELLE : Qui est en train de donner l’énergie ?
- LUI : Le mouvement lui-même.
- ELLE : Où commence le mouvement ?
- LUI : Quand il y a besoin d’énergie.
- ELLE : Est-ce cela le début du Temps ?
- LUI : C’est le début d’un temps.
- ELLE : Mais où commence-t-il ?
- LUI : Ça commence là où se trouve le Temps.
- ELLE : Mais alors, où se trouve donc le Temps ?
- LUI : Le Temps est dans le Mouvement.
- ELLE : Le Mouvement d’où vers où ?
- LUI : Depuis l’intérieur vers l’extérieur ?
- ELLE : L’intérieur de quoi ?
- LUI : L’intérieur de l’espace où se trouve le Temps ?
- ELLE : Depuis quand le Temps est-il là-bas ?
- LUI : Le Temps est là-bas pour un temps limité.
- ELLE : Une seule fois ?
- LUI : Plusieurs fois une fois pour un temps limité.
- ELLE : Le Temps contiendrait donc du Temps !?.
- LUI : Le Temps est dans le même Temps, à la fois dans son propre temps -sa temporalité- et dans tous les temps.
- ELLE : Le Temps n’étant ni un Objet physique ni un lieu ni un espace physique, il ne peut avoir de dedans ni être dans quelque chose, quelque espace ou quelque Temps.
- LUI : Comment compter le nombre de cycles alors ? Comment les inventorier ? Comment les prévoir ?.
- ELLE : Il suffit de couper. Il faut toujours revoir les cartes, les géographiques et celles du Destin. Il faut refaire les calendriers. Il faut oublier pour vivre.
- LUI : Les cartes disent l’Espace tandis que les destins s’entrechoquent et cherchent un consensus … toujours provisoire. ELLE : Il suffit, en cas de conflit, de s’éloigner les uns des autres et de se barricader dans les anciens symboles. Il faut des territoires. Il faut des symboles. Il faut des territoires symboliques, des Nations, des règnes.
- LUI : C’est donc à cela pour toi que servent les Nations, à départager les régnants !
- ELLE : Entre autres. Les Nations sont peut-être surtout des territoires pour exercer le Savoir et des espaces pour penser le Pouvoir.
- LUI : Des espaces pour exclure.
- ELLE : Un territoire pour contenir.
- LUI : Et nous voilà possédés par le territoire !
- ELLE : Nous sommes contenus dans le territoire.
- LUI : Depuis quand ?
- ELLE : « Depuis quand » est une affaire d’Historiographes querelleurs. « Depuis quand » est un piège habillé en question.
- LUI : Pourquoi alors ?
- ELLE : Pour marquer notre différence.
- LUI : Nous voilà donc inscrits, captifs d'une différence.
- ELLE : Nous sommes inscrits et nous sommes écrits.
- LUI : Mais qui écrit ? Qui nous écrit ?
- ELLE : Nous pourrions aussi nous demander Qu’est-ce qui nous écrit ? au lieu de Qui nous écrit-il ?
- LUI : Le texte lui-même ?
- ELLE : Le texte de l’auteur car le texte n’est pas son propre auteur.
- LUI : Sauf dans le cas du texte sacré.
- ELLE : Je suis laïque, Monsieur.
- LUI : Vous voilà donc otage d’un autre texte.
- ELLE : Le texte constitutionnel, Monsieur, n’est pas empreint de la sacralité du texte dit sacré. Il est mouvant.
- LUI : Pourtant il se veut aussi inviolable sans détenir l’axiome premier, la raison de son absoluité et la cause de sa supériorité.
(...)
ELHAJ TERRA STOCK
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(...) - ELLE : La Constitution est une balise dans le temps, elle scelle par le texte la naissance d’un État servi par un régime –de préférence Républicain- qui unit l’ensemble des citoyens sous un même Ordre pour garantir l’égalité en droits et en devoirs et protéger leur bonheur.
- LUI : Chose qui n’arrive jamais ; c’est tout juste une utopie. Il n’existe pas de constitution parfaite.
- ELLE : Il y eût bien celle de Carthage que le philosophe Grec Aristote défendait comme idéale face à Athènes.
- LUI : Où êtes-vous maintenant ?
- ELLE : Oh mon Dieu ! Je ne sais plus … loin … loin … Que m’avez-vous fait Monsieur ? Je ne puis plus trouver un arrimage !.
- LUI : Rien qui ne soit malintentionné ou voulu déplaisant ; je vous ai simplement invitée à vivre dans deux textes à la fois, simultanément, celui-ci de texte dont nous sommes la chair alphabétique et l’autre dans lequel nous nous pensons inscrits.
- ELLE : Attendez ! Lequel des deux textes était le Sacré ?
- LUI : Madame, je ne sais plus moi-même, je ne trouve plus, non plus, mais je pense que nous parvenons à ce point si particulier où les choses n’ont plus de nom, où les verbes se taisent et où tout texte n’est plus qu’un agencement de signes sans projet sémantique, sans sens autre que l’entre-deux … nous sommes maintenant signifiants car nous sommes deux à parler sans plus savoir de quoi nous parlons exactement, sans même plus pouvoir trouver notre place dans nos propres textes.
- ELLE : Monsieur, aidez-moi … ramenez-moi sur Terre … ou à défaut de sol ramenez-moi au texte, mais UN TEXTE pas un enchevêtrement de possibles … Que m’arrive-t-il ? M’auriez-vous hypnotisée, curieux personnage !?
- LUI : Point du tout. Vous êtes simplement dans le passage et je suis le Retour.
- ELLE : Le retour d’où ? Où donc étiez-vous avant cet Ici de Maintenant ? D’où et comment êtes-vous entré dans ma Ligne de Temps ? Je ne me souviens de rien … Je veux rentrer retrouver ma Timeline …
- LUI : Retrouvez le chemin de la Réponse rassurante et vous retrouverez votre espace privé ; ce n’est point moi qui vous dévoie mais La Question. Le bien confortable Bien est sis hors et loin de La Question.
- ELLE : J’ai pourtant toujours préféré Savoir à Croire.
- LUI : Croyez savoir et trompez les cerbères du Texte.
- ELLE : Mais quel texte ? Le texte-urne ou le texte-déversoir ? Le texte-in_scripteur ou le texte pré-écrit ? … et puis … et puis … vous semblez bien ancré dans le sol du vôtre de texte et je ne comprends pas … comment est-il possible de rester autant froid face à la souffrance d’une Dame !? Sortez-moi de là ! C’est un ordre.
- LUI : Un ordre Républicain ?
- ELLE : Un ordre tout court, celui de toutes les légitimités.
- LUI : Tout court en effet car tout est soumis au diktat du Temps. L'ordre du Temps peut déjouer toutes légitimités et tous projets dans tous les espaces. TOUS. TOUS.
- ELLE : L’ordre est intemporel.
- LUI : L’ordre du Temple se veut intemporel, celui de la République se recrée et se conjugue selon les valses des durées et les aspérités orthographiques des espaces textuels.
- ELLE : Balivernes … risibles acrobaties MORPHONOSÉMANTIQUES … Maintenant et de grâce, ramenez-moi au Réel, rendez-moi mes évènements sensoriels. Rompez cette hypnose.
- LUI : Il n’y a nulle hypnose. C’est une expérience dans laquelle nous deux sommes embarqués sans que, de toute évidence, nous ne puissions en contrôler le déroulement. Ce doit être l’Intrication Quantique chère aux Physiciens. Nous sommes un Deux.
- ELLE : Oh mon Dieu ! Ce que vous appelez Le Deux Intriqué n’est qu’un UN. Pitié … Ô Dieux, Ô Déesses … sortez-nous de là … sortez-nous de Ça …
- LUI : Vous voici quittant l’Énergie Laïque vers celle des Illuminés … ça y est, vous nommez les in-visibles.
- ELLE : Mais ÇA ne répond pas !
- LUI : Ce ÇA se cache de peur que le texte ne se rompe, que le bâti chiffré des paragraphes ne vienne à s’effondrer par la révélation du Triangle Potent.
- ELLE : Le Triangle Potent ? Sous-entendez-vous que ce seraient les commandements d'un Ordre Secret qui m’empêchent de me retrouver … ici … dans le Texte ?
- LUI : Si vous voulez rentrer, soustrayez la République de vos représentations et gardez le TRIANGLE POTENT formé par les trois demeures.
- ELLE : Les trois demeures seraient la femme, l’homme et la maison ?
- LUI : Ces trois-là forment le Triangle Amoureux. Le TRIANGLE POTENT, lui, c’est le Palais, le Temple et la Banque et il n’y est pas du tout question de République, elle est juste un concept, une production du langage. Voilà pourquoi vous en êtes prisonnière … vous êtes prisonnière de la République qui n’existe pas, c'est une pure représentation mentale, exactement comme que le temps l’est.
(...)
ELHAJ MORPH STOCK
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(...) - ELLE : AU DIABLE TOUTES VOS POTENCES … Il manque la Caserne à votre triangle. Le Palais, le Temple et la Banque ne sont rien sans les Armées.
- LUI : Amie Républicaine, les militaires ne sont pas soumis aux lois de la République et se sont, depuis l’Antiquité, constitués leurs propres tribunaux.
- ELLE : Et si nous écrivions un texte pour nous nous sortir de cette caserne textuelle !? Un contre-texte.
- LUI : Nous sommes en train de le faire.
- ELLE : Nous sommes en train d’ÊTRE FAITS à en croire vos affirmations précédentes. Vous manquez de cohérence … vous improvisez … vous trichez …
- LUI : Sans doute mais par jeu ; Ce n’est pas le cas de l’auteur de ce texte qui, lui, prétend gouverner à LA VÉRITÉ DE NOS ÊTRES.
- ELLE : La Vérité de nos Êtres n’est pas faite de Psaumes mais de Génômes.
- LUI : Si vous voulez rentrer, il faudra nous rendre à quelque église.
- ELLE : JAMAIS. Entendez-le, jamais.
- LUI : JE SUIS LE RETOUR.
- ELLE : Vos hypnoses de mauvais poète-sans-rimes ne prennent plus. Vous n’êtes pas un retour mais un POSSIBLE DU RÉCIT.
- LUI : Procédons autrement. D’où venez-vous ?
- ELLE : D’Orient, pour sûr. Je le sens en moi. Je le sens dans mon texte intime. Je le porte. Je le défends, je défends mon Orient. Curieux Sarrazin, je ne suis pas à prendre. Rendez-moi à mes Temps.
- LUI : Je ne les possède ni ne les contrôle. Vous non plus, ma Belle Croisée. Ce n’est pas ici que vous trouverez réconfort. ICI C’EST CARTHAGE.
- ELLE : Sommes-nous vraiment maintenant à Carthage ?
- LUI : Nous sommes donc dans un nulle-part.
- ELLE : Vous n’allez pas vous y remettre !
Où sommes-nous ? Où est Carthage ?
- LUI : Nous sommes à Carthage donc à la fois partout et nulle-part. Carthage c'est plus la somme des Carthaginois qui la constituent que l'espace qui les accueille.
- ELLE : Je veux rentrer quelque part … je ne sens ni temps, ni espace, ni énergie et même plus de matière presque … à part nos mots inutiles, ce babil de possédés … nous sommes possédés par quelque autre texte … un texte venu de loin … et repartant vers … si loin …
- LUI : Un Texte Hébreu ou Arabe ?
- ELLE : Un Judaïsme enveloppé d’Islam … un cri de damnés qui se met en musique par un poète de Bagdad … Que c’est étrange … On croirait que toutes choses enfin se rencontrent … On dirait l’Heure tant attendue … Il ne manquerait qu’un Messie !
- LUI : Ce peut être une femme, le Messie, vous savez ?
- ELLE : Une femme qui saurait retrouver le chemin hors les faux textes … une femme-coquille … une femme-orthographe … déjà une icône … très orthodoxe !
- LUI : Pourquoi donc ? Pourquoi la faute dans le texte vous fait-elle penser à des portraits de sémites à la peau mate ?
- ELLE : Peut-être est-ce un programme ? Seront-ce ces gens qui aiment cette Programmation du Réel qui pilote nos pensées ? Sont-ils les auteurs de cette impasse textuelle que vous et moi en ce moment vivons ?
- LUI : Les Programmateurs du Réel n’écrivent pas mais prétendent IN-SCRI-RE et faire faire à d’autres de l’écriture … Les Programmateurs du Réel ne peuvent plus écrire car chaque mot révèle leurs ridicules supercheries, car toute leur vie fût un mensonge sur lequel ils avaient pactisé et que chacun drape de ses nouveaux mensonges … une affaire à vous faire perdre la tête, croyez-moi.
- ELLE : Venez … trompons-les … faisons semblant d’abdiquer … prosternons-nous le temps que le livre s’ouvre et que l’on s’échappe, ensuite nous saurons raconter notre fuite dans un style héroïque et un registre emphatique, épique … ils n’y verront que du feu … et bien peu …
- LUI : Nous ne sommes pas captifs du livre.
- ELLE : Oui, j’avais compris, nous sommes captifs d’un texte que nous sommes en train d’écrire et avons besoin de nous inventer un auteur pour nous scinder et nous libérer.
- LUI : Nous ne sommes pas à scinder car le DEUX UNIQUE que nous sommes n’est UN que par le Langage, rien de plus, c’est une IMAGE en somme.
- ELLE : Oui … oui … oui … l’image, c’est bien cela la clef, il faut que nous nous voyions textués, que ces pages où nous nous sommes exposés et y sommes exposés soient vues … il faut un Autre … un UN UNIQUE qui fasse Deux avec notre DEUX.
- LUI : Voilà que UN plus DEUX font DEUX. Révolutionnaire n'est-ce pas !.
- ELLE : Une IMAGE est un DEUX.
Le modèle et sa représentation.
- LUI : Une Image est un Trois ; il y a l’Objet du Regard, le Regardeur et le Regard lui-même.
- ELLE : Mais le Regard n’a pas de matérialité, ce n’est pas une chose que l’on touche, c’est un déjà-là.
- LUI : C’est un Point de Vue. Empressons-nous de tout oublier, tout le texte, j’étouffe à mon tour et cette histoire tourne en rond sans aucune éjection, sans qu’un au-delà ne puisse se profiler. (...)
ELHAJ BUNIK STOCK

kalamography™
(...)
- ELLE : J’entends une terminologie de Croyant qui ne sait point !
- LUI : Je vois une psychologie de flic qui met sur écoute !
- ELLE : Oh ! Vous êtes insultant. Seriez-vous de ces gens qui pensent que les Républicains substituent à la violence du Temple celle de l’État ?
- LUI : Vous sentez-vous Chrétienne ?
- ELLE : Mais quel rapport !!? … Oui … je me sens Chrétienne mais reste laïque. Je sens et sais que le souffle du Messie vient de quelque part mais je ne sais d’où … ni quand, ni depuis quand.
- LUI : Le souffle du Messie vient de Carthage.
- ELLE : Allons donc. Vous en chargez de ces choses sur le dos de cette pauvre Carthage.
- LUI : Si, depuis votre résidu de Chrétienté, vous parvenez à trouver le fonds Hébraïque, vous êtes sauvée.
- ELLE : J’essaie … mais … ne trouve point … J’ai soudain l’impression qu’on nous regarde … Comme c’est étrange !
- LUI : Moi aussi … j’ai l’impression que nous n’existons maintenant que sur l’écran d’un Cinématographe …
- ELLE : … ou sur la scène d’un théâtreux.
- LUI : Faisons semblant alors et voyons si, en acteurs, nous viendrions à être rappelés à quelque part.
- ELLE : Pas Carthage de grâce, j’en ai marre.
- LUI : Fermons les yeux, quelque chose peut-être se passera.
- ELLE : Non, je veux tout voir.
- LUI : Ferme ton œil intérieur alors et essaie de ne voir que le palpable, un espace, un temps, une situation servie par une action.
- ELLE : Je suis prête.
- LUI : Nous sommes maintenant dans un temps indéfini et dans un espace indéfini … vous êtes PENTA et je suis BÊTA … nous avons ensemble trouvé la suite, l'en-suite, l'après, peut-être même l'au-delà … VENEZ, AIMONS-NOUS !
- ELLE : Joli début mais comme vous y allez vite en besogne. On ne s’aime ni sur un claquement de doigts ni sur une fantaisie de conteur, Monsieur !
- LUI : FAISONS SEMBLANT. Embrassons-nous comme au cinéma et voyons si le déroulant filmique veut bien nous engloutir et nous sortir de cette satanée littérature.
- ELLE : Et on éteindrait les lumières ?
- LUI : Aux Lumières leur siècle et à nous deux le Millénaire.
- ELLE : Oh déception ! Quelle pauvreté de langage.
- LUI : Une poétique hérésie.
- ELLE : Dire NON est un Art.
Dire OUI MAIS c'est le chemin de la Connaissance,
- LUI : Dire OUI est une sagesse. Dire MAIS NON -comme NON MAIS !- c'est emprunter le chemin de la Révolution et se le faire sien pour toujours.
- ELLE : Allez Monsieur … quittez ce temps et cet espace.
Seul votre départ me ramènera à ce que je fus.
- LUI : Je reviendrai car je suis le Retour et que vous êtes le Retour … je reviendrai … le même Temps revient dans tous les espaces … le langage est le pansement que nous mettons sur la blessure du Temps … le langage nous guérit de nos questions quand toute question devient vaine … et que seul pourra parler LE CALAME SINCÈRE.
JE REVIENDRAI.
Elle puis Lui aussitôt disparurent.
ELHAJ KALAM STOCK